Résumés le 4ème Mur – Sorj Chalandon

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Des résumés par chapitre du livre « Le quatrième mur » de Sorj Chalandon. (Les résumés ne sont pas terminés pour le moment et ils ne le seront jamais.)

Le quatrième mur – Sorj Chalandon

CHAPITRE 1 – Tripoli, nord du Liban

On entre dans le vif, un homme tombe, se relève et entre dans un garage. Des flammes, de la fumée, de la poussière… Un char d’assaut syrien avait ouvert le feu sur le taxi de Georges. Marwan, le chauffeur, traversait la route, marchait vers l’abri. Georges avait du sable dans la gorge, son corps sidéré. Il a vomi, hurlé sa peur. Un homme âgé était couché sur le dos, dans le garage, à côté de Georges, une arme à la main. Marwan n’avait pas survécu, il était retombé sur le dos, sanglant, mort.

CHAPITRE 2 – Samuel Akounis

On revient au tout début de l’histoire. Sam (Samuel) était juif et grec. Il était avec des camarades de Georges mais était plus vieux. Georges et ses compères voulaient aller peindre un drapeau palestinien sur le palais de la Mutualité. Sam était un pacifiste, depuis qu’il était arrivé en France, il n’avait jamais haussé la voix, fermé les poings ou froncé les sourcils. Il avait même ravisé Georges pendant une manifestation, l’empêchant de crier « SS » à l’égard des CRS. Sam était le grand frère conscient que Georges n’avait pas. Samuel était arrivé en janvier 1974. Il était venu dans l’amphithéâtre de Georges pour parler de la résistance des étudiant(e)s face aux chars d’une dictature. Aurore avait fait une remarque sur le féminin du mot « étudiant » que Sam n’avait pas prononcé. Georges est allé voir Samuel à la fin de l’intervention ainsi que Aurore, Georges était aussi metteur en scène comme Samuel Akounis.

CHAPITRE 3 – Alois Brunner

Sam était venu chercher Georges seul pour aller boire un verre avec lui. Les causes pour lesquelles se battaient Georges et ses amis n’avaient plus lieu d’être. Les chefs avaient dissous leur mouvement, leur journal avait cessé de paraître et les membres avaient plutôt mal fini dans l’ensemble. Ils sont allés boire un verre, Sam parlait de sport et d’autres. Il était né le 4 Janvier 1940 à Salonique de Yechoua Akounis et Rachel Aélion, il avait un frère Pepo et une sœur Reina. Sa famille avait été déportée à Birkenau en 1943. Près de 55 000 Juifs de Salonique avaient été tués dans ce camp de la mort. Et qui avait planifié cela ? Alois Brunner. Sam était invité à un festival où se jouait Antigone de Jean Anouilh. Sur scène, les acteurs sont protégés par le quatrième mur a expliqué Sam, le quatrième mur c’était ce mur imaginaire pour les acteurs, cette façade qui protégeait leur personnage, un mur invisible. Sam pense que l’Antigone de Jean Anouilh est la meilleure version d’Antigone jamais jouée.

CHAPITRE 4 – Natalia Stepanovna

Georges mettait en scène une pièce avec sa femme, Aurore. Georges aime répéter la phrase de Beaumarchais « Le théâtre ? Un géant qui blesse à mort tout ce qu’il frappe. » Georges mettait en scène et jouait diverses pièces à des endroits tout aussi divers comme des hôpitaux, des maisons de retraite ou les foyers d’immigrés. En 1979, Georges jouait pour des travailleurs en grève, le but était de faire sourire les gens.

CHAPITRE 5 – Louise

Le 9 janvier 1980, Aurore avait accouché de Louise, la fille de Georges. Ils s’étaient mariés. Le maire qui les avait mariés était un élu de droite et il méprisait particulièrement les plus pauvres, ce qui était leur cas, ils avaient revêtu un pull en laine neuf pour Georges et une robe de mariée aux couleurs de printemps achetée exprès pour l’occasion grâce à l’argent de leurs amis. Georges était né le 16 mai 1950, de parents protestants et catholiques. Sa mère était morte alors qu’il avait à peine 5 ans. Il avait obtenu son bac en mai 1968, était entré à la Sorbonne en octobre. Son père était mort quand il avait 20 ans, il était orphelin. Il prit Louise dans ses bras, lui répéta trois fois qu’il l’aimait et jura de tout faire pour la protéger elle et sa mère.

CHAPITRE 6 – Joseph Boczov

Georges se faisait peur, enfant,  en pension, il avait frappé un maître qui avait dit qu’un enfant n’était pas fini. En 6ème,  il avait frappé violemment un professeur avec son cartable car celui-ci persécutait un élève rapatrié, il avait par exemple laissé l’élève malvoyant chercher ses lunettes au sol tandis que les autres étaient sortis à la fin du cours, ce n’était pas seulement ça mais beaucoup d’autres choses accumulées. —– Sam avait ouvert sa porte à Georges un jour que lui et d’autres militants avaient tendu une embuscade à des membres d’extrême-droite. La violence est une faiblesse lui avait dit Sam. Deux ans avant, Georges avait pris part à un combat entre groupuscules pour une faculté. Sam était la force tranquille, il aimait se plonger dans la lueur de bougies à lire et écouter de la musique classique. Samuel voyait en Georges un gars qui détestait l’injustice et l’indifférence, un gars bien. Sam lui avait montré Joseph Boczov, un juif hongrois qui était résistant, et on le voyait se faire fusiller.

CHAPITRE 7 – Aurore

Aurore était très féministe, elle disait que tous les mots de la langue française devaient avoir un féminin. Elle avait surnommé Georges « mao deb’ » pour Mao Débile. Sam était entré dans leur amphithéâtre. À la naissance de Louise, Aurore avait quitté la politique. Georges était pion dans un collège pour gagner sa vie. Louise était née prématurément, elle était petite et fragile. Ils avaient fait la 1ère  promenade de Louise, place de la Bastille.

CHAPITRE 8 – Jean Anouilh

Samuel était hospitalisé, il ne voulait pas que Georges le voit dans cet état. Depuis 1979, Sam partageait sa vie entre Beyrouth et Paris. Il avait assisté au mariage de Georges et au baptême de Louise. Aurore et Georges se sont mariés cette fois-ci à l’église, le curé a parlé peu mais juste, il se fichait de là où ils venaient mais voulait être sûr de là où il allait. Sam était fatigué, maigre, il montait deux pièces en même temps, surtout l’Antigone d’Anouilh à Beyrouth en pleine guerre. Il voulait offrir un rôle à un acteur dans chaque camp.

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